Le Vatican

HISTORIQUE

La Cité du Vatican se situe à peu de distance de la rive droite du Tibre, sur l’une des petites hauteurs des « Montes Vaticani » de l’antique histoire romaine, lieu de vaticanisations étrusques (vaticina), d’où le nom vatican. L’empereur Caligula y fit construire un cirque privé dans lequel semble avoir eu lieu le martyr des premiers chrétiens. Entre 324 et 326, l’Apôtre Saint-Pierre, premier pape et martyr lui-même fut enseveli dans la nécropole  qui se situait au nord du cirque.

 Aux environs de 350, l’Empereur Constantin, vainqueur de Maxence, fit bâtir sur les lieux de la sépulture de l’apôtre, une basilique grandiose qui durera près de douze siècles, malgré de nombres vicissitudes. A partir du XV siècle et jusqu’au XVII° siècles, la basilique a subi de nombreuses transformations pour devenir ce qu’elle est actuellement.

 L’Etat de la cité du Vatican est né du traité de Latran entre le Saint-Siège et le royaume d’Italie, en date 11 février 1929, ratifié le 07 juin 1929, confirmé depuis par la république italienne.

Son rôle d’acteur international est aujourd’hui pleinement reconnu depuis les accords de Latran : on attribue au Saint-Siège un statut égal à celui des autres États, même s’il n’est dans les faits qu’un gouvernement. C’est, à l’heure actuelle, la seule autorité religieuse disposant d’un tel statut en droit international public. La langue diplomatique du Vatican, comme dans nombre de pays, est le français.

 

 GEOGRAPHIE:

Le Saint-Siège jouit d’un pouvoir exclusif et d’une juridiction souveraine, qui s’étend au sous-sol et à l’espace aérien.

Du fait de sa très faible superficie ( 44 hectares), le Vatican est le plus petit État souverain du monde ; il représente un cinquième de la principauté de Monaco et peut être qualifié de micro-État. Il comprend notamment la place Saint-Pierre, la basilique Saint-Pierre, le Palais apostolique, les Musées du Vatican et des jardins.

Le Saint-Siège a également la souveraineté sur plusieurs bâtiments situés hors de la Cité vaticane, qui bénéficient de l'immunité diplomatique, à l'instar d'une ambassade. Il s'agit notamment de :

• l'ensemble du Latran : la basilique Saint-Jean de Latran, le palais et ses annexes, ainsi que la Scala Santa ;

• la basilique Sainte-Marie-Majeure ;

• la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs et son monastère ;

• plusieurs palais abritant les services de la Curie romaine : les palais de la Daterie et de la Chancellerie (sièges de la Rote romaine, du Tribunal suprême de la Signature apostolique et de la Pénitencerie apostolique), le palais de la Propagation de la foi (siège de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples), etc. ;

• le complexe de Castel Gandolfo, résidence d'été du pape.

En outre, l'Université grégorienne, la station d'émission de Radio Vatican située dans la banlieue de Rome et divers autres bâtiments sont exempts d'impôts et préservés de toute expropriation. Ces bâtiments ne font pas partie stricto sensu de l'État de la Cité du Vatican.

La population de l’état du Vatican compte environ 1.200 personnes dont la moitié jouit seulement de nationalité Vaticane, les autres n’étant que « résidents »  autorisés à séjourner à l’intérieur de l’Etat, soit à titre définitif, sans toutefois jouir de la citoyenneté.

 

Il s’agit entre autres des cardinaux, des fonctionnaires ecclésiastiques et laïcs de l’administration vaticane et du personnel des représentations pontificales à  l’étranger.

Tous relèvent de l’autorité du Souverain Pontife, lequel possède la plénitude des pouvoirs. 

La langue véhiculaire est l'italien. Toutefois, le texte de référence des publications officielles est en général rédigé en latin, qui est la langue juridique.

 

POLITIQUE:

Le gouvernement de la cité du Vatican s’exerce sous forme d’une monarchie élective, c'est-à-dire que le chef de l'État est élu et règne à vie. , le Chef de l’Etat étant le souverain Pontife, auquel revient la plénitude des pouvoirs.

En cas de vacance « Sede vacante », après la mort d’un pape et jusqu'à l’élection de son successeur, ces pouvoirs appartiennent au sacré Collège des Cardinaux.

  

Les dispositions législatives peuvent également émaner, sur délégation du Souverain Pontife, de la commission pontificale pour l’Etat de la cité du Vatican et du gouvernement de l’Etat, lesquels sont appelés à promulguer les règlements

Le pouvoir judiciaire a pour organe un tribunal de première instance, une cour d’appel ( la Rote), et une Cour de cassation et un conseil d’Etat ( le Tribunal supérieur de la Signature).

Leurs compétences respectives sont fixées par le règlement judiciaire, promulgué par Motu Proprio de Pie XII, le 12er mai 1946.

Le pouvoir exécutif est confié à la commission pontificale pour l’Etat de la cité du Vatican et, relevant d’elle, au délégué spécial de cette même commission.

 

SERVICES ET INFRASTUCTURES

De ces organes, dépendent divers bureaux et services, à caractère administratif et technique. Le bureau de l’état civil chargé de la compilation et de la conservation des registres de naissances, de mariages et de décès, ainsi que des registres de nationalité et de séjour.

Des Notaires provenant du collège des Avocats consistoriaux, sont nommés chaque année par la commission pontificale.

Les bureaux de poste, télégraphe et téléphone ont en charge les communications tant internes qu’avec l’étranger.

Le trafic ferroviaire pour la réception et l’exploitation des marchandises se fait par la gare de l’Etat de la cité du Vatican, laquelle est reliée à celle de Rome- Saint Pietro et à celle de Cesano, d’où part un raccord ferroviaire avec le centre de « Santa Maria di Galeria ».

 

CULTURE

En tant que siège du catholicisme, le Vatican a bien entendu une influence culturelle très importante. Il a aussi une activité culturelle propre, comme par exemple une station de radio qui émet en trente langues.

 

Le patrimoine artistique du Vatican, trésors de peinture et de sculpture, recueillis au cours des siècles par les souverains pontifes, sont conservés dans les locaux des musées du Vatican, dont fait partie la « Pinacothèque » réalisé en 1932 par l’architecte Beltrami et le Musée archéologique où sont réunis tous les objets d’art et à caractère archéologique qui se trouvaient au Palais de Latran.